Saint Clar

séjour épiscopal

Là se croisent deux voies antiques : le chemin préhistorique des Pyrénées à la Garonne suivant la crête par Saint-Léonard et Miradoux, et la voie romaine dite " la Cauçada " reliant Toulouse à Lectoure.

Nous ignorons à quelle date fut occupée cette position stratégique, par contre nous savons que les Gallo-Romains s'établirent dans le quartier voisin d'Ayrem. Lorsque les tours féodales commencèrent à se dresser sur les hauteurs pour surveiller l'horizon, ce lieu fut probablement choisi pour l'une d'elles. Un établissement religieux s'y trouvait au Xe siècle, ainsi qu'un château-fort et une église.

le castelnau et les bastides

Il semble qu'il y ait d'abord eu un oratoire de Bénédictins devenu la vénérable église Sainte-Catherine attenante au château épiscopal. Par suite d'un échange avec l'abbaye de Moissac, cet ensemble devint la propriété de l'évêque de Lectoure, dont le diocèse s'étendait jusqu'à la rive gauche de la Garonne. Le vicomte de Lomagne, co-seigneur, y construisit également sa demeure, désignée "la tour du comte" dans certains documents, si bien que ce castelnau avait la particularité d'avoir deux forteresses.

Plus tard, l'évêque et le roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, tentèrent de créer une première bastide, tentative qui échoua -on lui donna le nom de "bastide vieille"- alors que la seconde, la "bastide neuve", située pourtant à proximité, devint une ville prospère. Saint-Clar se compose donc d'un castelnau et d'une bastide reliés par une place triangulaire, la "Plaçote", entourée de maisons à auvents. Avec ses rues entrecroisées, sa place centrale et sa halle entourée de galeries couvertes, elle occupe le rebord du plateau qui surplombe l'Arratz.
Le castelnau était la ville seigneuriale, religieuse (les habitants de la bastide devront venir aux offices dans l'église du " château vieil " jusqu'au milieu du XIXe siècle), voire intellectuelle avec la présence de prélats savants et de recteurs érudits. Les rues étroites et sinueuses étaient grouillantes d'animation en tout temps, mais surtout les jours de réception ou de fêtes religieuses.