AGRICULTURE

semailles
entretien des cultures
récoltes

hersage

Après le labour, le sol devait être affiné avant de recevoir la semence. On utilisait des herses au cadre en bois et aux pointes de fer, trainées par les animaux.
Mais au XIXe siècle encore, c'étaient parfois des femmes et des enfants armés de maillets de bois qui brisaient les mottes une par une.

 

semis, sarclages

Jusqu'au milieu du XXe siècle, le semis demeura le plus souvent manuel. Le semeur répandait à la volée le grain contenu dans sa besace, dans un double geste régulier du bras et du poignet, pour couvrir au fur et à mesure de son avancement toute la largeur d'un billon.

Afin de faciliter le sarclage, certains agriculteurs semaient en lignes aussi bien le blé que le maïs ou les tubercules. On semait à la main dans la raie de la charrue, ou sur la trace de la herse, ou encore dans les trous formés un à un par un plantoir manuel.

fenaison, moisson    

 

 

la dalha = la faux , on disait aussi "la haus" - Servait à couper l'herbe et la paille une fois enlevés les épis avec la faucille. Au XIXe siècle on s'en servait pour moissonner en y adaptant une sorte de râteau qui rejetait les céréales de côté afin de ne pas piétiner les épis.
picar la dalha = refaire le tranchant de la faux avec un marteau sur une enclume portative.
la botòla = étui en bois pour mettre la pierre à aiguiser.
la hocilha = la faucille
lo volan = grande faucille dentée utilisée par les moissonneurs. Comme la faux, il remonte à l'âge du bronze, mais dès celui de la pierre existait une faucille armée de silex dentelés juxtaposés dans la rainure d'une gaine de bois.
la horca = la fourche - Pour remuer le foin on utilisait des fourches en bois, légères, avec seulement deux pointes pas trop longues, parfois trois, que l'on fabriquait l'hiver en choisissant des branches fourchues auxquelles on faisait prendre la courbe en passant les pointes dans une échelle. Pour les autres travaux, on se servait de fourches en fer munies de deux, trois et même quatre dents assez larges.
lo rastèth ou l'arrastèth = le râteau
la bibala = grand râteau formant double peigne emmanché obliquement, ce qui permettait de râteler les restes de foin ou la grosse balle sur une assez grande surface en tournant seulement le buste et en utilisant l'une ou l'autre face de "la bibala".
las bibaladuras = les restes de foin que l'on ramassait avec "la bibala" lorsque toutes les autres opérations étaient terminées.

 

 

 

La saison des foins s'appelait "las pasturas", "la pastura" désignant le foin ("lo hen") et les fourrages provenant des prairies artificielles (trèfle, sainfoin, etc..). Le terme "herratge" (fourrage) était plutôt réservé a certaines céréales consommées vertes comme le maïs que l'on semait épais ("milh de herratge").

 

 

 

 

On coupait l'herbe à la faux et derrière le faucheur s'alignait le foin coupé formant "la tièra" (andain). On le remuait à la fourche afin qu'il sèche mieux ("henejar") puis on le mettait en tas ("apatocar" de "patòc", tas). Avec la charrette, on le transportait à la ferme, ou jusqu'au XIXe siècle, faute de granges, de hangars ou de fenils au-dessus de l'étable, on en faisait des meules rondes bâties autour d'une perche. C'était la première coupe. Dans les prairies bordant les rivières on en faisait une seconde, le regain ("lo bojiu") et parfois une troisième ("lo rebojiu").