Lavit
au coeur de la Lomagne

le premier carrefour
et le bourg primitif

 

la bastide

Au centre du triangle formé par la Garonne et ses deux affluents l'Arratz et la Gimone, Lavit est le seul bourg important du haut-pays lomagnol. Ce fut, à une époque où l'on recherchait les itinéraires les plus directs, l'un des premiers et principaux carrefours de la Gascogne orientale. Le "chemin des beurriers", conduisant des Pyrénées en Auvergne et l'une des routes, la plus courte, reliant Toulouse à Bordeaux, s'y croisaient, à l'emplacement de l'actuelle "Patte d'oie".
Trois " padouencs " étendus servant de champs de foire jouxtaient ce carrefour, où très tôt des auberges et des artisans s'établirent.
Une bourgade qui resta toujours de dimensions modestes occupa, un peu à l'ouest, un plateau étroit où certains ont vu un oppidum. L'ancienneté du bourg routier au trafic intense semble attestée par le nom de "vic" que nous retrouvons dans de nombreux documents, mais aussi par l'emplacement de l'église hors les murs et l'hagiotoponyme Saint-Pierre. Le premier sanctuaire fut construit hors les murs autour desquels se développèrent des faubourgs : Les Treils, Toumet, Mathieu, La Bergognerie. Une tour féodale s'élevait à l'arrivée sud, l'ancien chemin de Toulouse via Beaumont, surplombant un vallon encaissé.

Comme la population s'accroissait, une bourgeoisie commerçante émergea, réclamant des libertés et une partie de pouvoir. Une restructuration urbaine s'imposait. Lavit fut tracée sur le modèle des bastides et qualifiée comme telle au début du XIVe siècle.
Il fallait tenir compte de l'assiette étroite dont on disposait pour bâtir. La nouvelle enceinte, en briques cuites, englobe les faubourgs nord : Toumet et les Treils, laissant à l'extérieur ceux de Mathieu, vers la Patte d'Oie, et de la Bergognerie, vers l'église, qui elle-même resta hors les murs. Il s'agit ici d'une opération d'urbanisme améliorant le noyau existant et non d'une création comme à Saint-Clar et à Beaumont.