Au centre du triangle formé par la Garonne et ses deux
affluents l'Arratz et la Gimone, Lavit est le seul bourg important
du haut-pays lomagnol. Ce fut, à une époque où
l'on recherchait les itinéraires les plus directs, l'un
des premiers et principaux carrefours de la Gascogne orientale.
Le "chemin des beurriers", conduisant des Pyrénées
en Auvergne et l'une des routes, la plus courte, reliant Toulouse
à Bordeaux, s'y croisaient, à l'emplacement de l'actuelle
"Patte d'oie".
Trois " padouencs " étendus servant de champs
de foire jouxtaient ce carrefour, où très tôt
des auberges et des artisans s'établirent.
Une bourgade qui resta toujours de dimensions modestes occupa,
un peu à l'ouest, un plateau étroit où certains
ont vu un oppidum. L'ancienneté du bourg routier au trafic
intense semble attestée par le nom de "vic" que
nous retrouvons dans de nombreux documents, mais aussi par l'emplacement
de l'église hors les murs et l'hagiotoponyme Saint-Pierre.
Le premier sanctuaire fut construit hors les murs autour desquels
se développèrent des faubourgs : Les Treils, Toumet,
Mathieu, La Bergognerie. Une tour féodale s'élevait
à l'arrivée sud, l'ancien chemin de Toulouse via
Beaumont, surplombant un vallon encaissé.
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