LES ARTISANS DU METAL

le forgeron

Le forgeron établi dans nos bourgs et nos campagnes fabriquait les outils et les accessoires, les entretenait, ferrait les animaux, se voyait confier tous les travaux de "ferrement" des moulins, des portails de bourgs et de châteaux, et les portes de maisons que l'on garnissait de rangées de gros clous.

En Lomagne , comme d'ailleurs en Gascogne, un seul terme a servi à désigner cet artisan : " lo haure ". Toutes les coutumes lui réservaient un article en ce qui concernait notamment l'entretien des araires. La forge était généralement banale et appartenait rarement à la communauté.

 

Etant donné le nombre important de chevaux, d'ânes et de mulets utilisés pendant des siècles tant pour les déplacements et les transports que la guerre, certains forgerons se spécialisèrent dans le ferrage de ces animaux. En gascon on continua de les appeler "lo haure", mais avec le français apparut, vers le XVIIe siècle, le terme de maréchal-ferrant.

D'autres se consacraient à la fabrication des clous. On remplaça la barre qui fermait la porte de la maison de l'intérieur par une serrure ("una sarralha") qui avait l'avantage de la fermer des deux côtés. Le fabriquant devint le serrurier ("Io sarralhèr") établi dans les agglomérations importantes.

Les chaudronniers ("lo pairolèr " de " pairol", chaudron) venaient généralement du Cantal. II n'y avait pas que les chaudrons en cuivre, mais aussi des bassines, des poêlons, des tourtières, des casseroles, des passoires. des écumoires, sans oublier la bassinoire.

Les potiers d'étain fabriquaient des couverts (assiettes, cuillères), des plats, des pots, des aiguières, des salières, des plats d'église et même des pots de chambre.

Le développement des armes à feu donne naissance à la profession d'armurier (Beaumont, Lavit. Saint-Nicolas, Larrazet) qui les entretient et vend les accessoires (poudre, plomb, etc...).

Au XVlle siècle. le cadran solaire est concurrencé, dans les gros bourgs, par la "monstre rollante", l'horloge ("lo relôtje"), mais les horlogers ("lo relotgèr") viennent de l'extérieur pour les installer et les réparer. Ce n'est que dans la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsque l'usage de la pendule se vulgarise, que les horlogers apparaissent (Beaumont, Lavit, Miradoux, etc.) .Il arrive qu'ils viennent du Jura, comme celui de Lavit.