ELEVAGES

Les bovins

LA RACE GASCONNE
"Le Quercy, l'Auvergne et principalement le Limousin aidèrent à repeupler nos campagnes et c'est à l'introduction des bêtes venant de ces contrées qu'on dut la régénération de l'espèce bovine dans la généralité d'Auch". Ainsi, la race gasconne qui composait l'ensemble du cheptel lomagnol jusqu'à la fin du XIXe siècle était d'origine récente et provenait d'un métissage local de bovins d'origines diverses.

 

LA RACE GARONNAISE
Au cours du XIXe siècle, la race garonnaise, cantonnée depuis longtemps dans la plaine inondable de la Garonne autour de Marmande et de Meilhan, se répandit en amont, le long des basses terres, jusqu'à Valence d'Agen. En 1908, Athané la signalait déjà dans les cantons de Lavit et de Beaumont où elle se mélangeait à la race gasconne. A cette époque, c'est elle qui était principalement représentée sur le marché de Lavit, le plus important pour l'espèce bovine en Tarn-et-Garonne.

Vers la fin du XIXe siècle, les garonnais se mêlèrent aux limousins, autre race voisine qui avait acquis des qualités de premier ordre et étendu son domaine. Une nouvelle race était née, appelée de Quercy, à l'ossature plus légère, aux jambes plus courtes et plus trapues, aux onglons des pieds moins écartés et plus résistants.

les chevaux

L'élevage du cheval a toujours été très développé en Lomagne. Doués de réelles qualités d'endurance et de vigueur, de formes très harmonieuses, les chevaux de selle lomagnols étaient très appréciés.

les ovins

"Tous nos paysans ont pour le mouton une prédilection marquée", écrit L. Taupiac vers le milieu du siècle dernier. "Beaucoup de propriétaires seraient dans l'impossibilité de faire exploiter leurs fermes s'ils ne contractaient l'obligation de mettre à la disposition du métayer ou du maître-valet une quantité de 20 à 30 bêtes à laine. Le profit se partage par moitié entre le bailleur et le preneur". C'était le mouton de race gasconne, gros et grand, donnant plus de laine mais moins de lait. Au XXe siècle, ce cheptel se réduisit de plus des deux tiers. La vie pastorale en Lomagne était sédentaire mais chaque automne, à l'aller, et chaque printemps, au retour, le pays était traversé par des troupeaux transhumants d'ovins venant des Pyrénées.

les porcs

'La Lomagne (et la rive gauche) n'admet que le cochon des Pyrénées, presque noir et pie, très rustique, se nourrissant à la course de glands, d'herbes et de racines," écrit L. Taupiac en 1868. "Pour rien au monde le paysan gascon n'achèterait et surtout ne consommerait un de ces cochons blancs (du Périgord ou du Bas-Limousin). L'introduction de races porcines anglaises, objet naguère d'un engouement si général, n'a pu pénétrer que difficilement dans nos campagnes".

la basse-cour

Poules, poulets, chapons, se retrouvent dans toutes les rentes dans des proportions pouvant aller de 10 à 15 paires par métairie de 25 ha environ. On élevait une race indigène, dite gasconne, aux oreillons couleur rosée. Le plumage entièrement noir, de petite taille, très alerte, vive et active.

"Le dindon, écrit Taupiac en 1868, fait l'objet d'un élevage très important, particulièrement en Gascogne où des troupeaux très nombreux vont glaner sur les chaumes de céréales. Les cantons de Lavit et de Beaumont dépassent de quatre fois la plaine garonnaise."
On élevait aussi carnards, pintades et pigeons.

On vendait les œufs, les oisons, les oies maigres et les oies grasses. La plaine garonnaise achetait les oisons dans le Haut Pays (cantons de Lavit et de Beaumont) pour les élever et les revendre.