LES ARTISANS DU BOIS

Le fustier

 

A l'origine, tous les travailleurs du bois étaient englobés dans la profession de fustier ("fustièr"), de " fust " ou " fusta " bois d'oeuvre. C'était des charpentiers se servant essentiellement de la hache (" la pigassa"). Ils abattaient les arbres ("engarrar"), les ébranchaient ("desbrancar"), équarrissaient les troncs (" picar "), les façonnant pour leur donner la forme des objets auxquels ils étaient destinés.
Vers la fin du Moyen-Age, les fustiers s'étaient spécialisés, les uns dans la fabrication des futailles ou des meubles, les autres dans la construction des embarcations fluviales ou des véhicules, donnant naissance à de nouvelles corporations : les tonneliers, les menuisiers, les charpentiers de marine, les charrons, mais aussi les " faiseurs de harnois aratoires " confectionnant les pièces en bois de l'araire et les jougs pour les attelages. Nous rangerons avec les artisans du bois les sabotiers, les cercleurs, les scieurs de long et ceux qui travaillaient dans la forêt : bûcherons, charbonniers. L'ancêtre de la profession, le charpentier, se consacrait aux travaux d'agencement : les colombages, les toitures, la construction de ponts en bois, etc.

le menuisier
(" lo menusèr ")
Certains charpentiers ne se contentaient pas de dégrossir le bois à la hache, ils se mirent à le travailler, le "menuiser" et le " façonner " et prirent le nom de menuisiers. II fabriquaient des tables, des sièges, des lits, de la menuiserie de bâtiment (portes, fenêtres, étagères....).


le tonnelier
(" Io tonelhèr ")
Des artisans du bois, les tonneliers durent être les premiers à se spécialiser car I'utilisation de la vaisselle vinaire et des barriques est très ancienne et au Moyen-Age la culture de la vigne et le commerce du vin étaient développés.

le charron

(" lo rodèr ")
Le charron fabriquait les véhicules montés sur roues (" roda "), dont le plus courant était la charrette qui en Lomagne n'en avait que deux. Tirée par une paire de boeufs ou de vaches. On bardait les roues de lames de fer boulonnées et cloutées ; le cerclage à chaud ne se fit que dans le courant du XIXe siècle.

le sabotier
(" l'esclopèr ")
Le sabot (" l'esclòp ") était la chaussure populaire la plus courante. Au XVlle siècle il y avait Lavit une rue des sabotiers (" la carrèra esclopèra "). II y avait une grande variété dans les sabots, différents suivant le choix du bois utilisé et l'usage que l'on en faisait : certains, comme ceux que chaussait la mariée le jour de la noce, étaient de petites oeuvres d'art.

autres métiers du bois

Les scieurs de long ("un ressegaire") débitaient le bois d'une façon plus régulière qu'à la hache et dans l'épaisseur demandée.


Les charbonniers (" lo carbonèr " et en bon gascon " lo carboèr ") abattaient les arbres, les débitaient en rondins, bâtissaient les meules suivant une technique traditionnelle qui consumées donnaient le charbon (" lo carbon ") qu'ensuite ils commercialisaient.