Miradoux

un noeud routier

 

Miradoux (du latin mirador) fut d'abord une tour de guet destinée à la surveillance d'un noeud routier important. Un château s'élevait à l'emplacement de l'église actuelle construite vers la fin du XVe siècle.

Au bas de la ville actuelle arrive la route d'Astaffort (Bordeaux-Toulouse) avec une côte abrupte ; elle traversait l'enclos mais fut déviée hors des remparts au XVIIIe siècle. Il s'y forma un groupe de maisons avec auberges et artisans de la route, pour permettre aux attelages et à leurs conducteurs de faire une halte, de se reposer, se restaurer et au besoin faire des réparations.

Un faubourg n'avait pas tardé à se former entre le fossé nord du castelnau et la route d'Astaffort, débordant probablement au-delà de celle-ci. Il formait un prolongement du quartier d'Uzan. Au XIIIe siècle, on l'érigea en bastide.

L'église qui, de loin, frappe par sa masse imposante dominant les maisons sur la pente du coteau, a des airs de forteresse. On conserva le donjon pour servir de base au clocher. Les coquilles Saint-Jacques, sur le portail de l'église, rappellent que Miradoux était une étape sur le chemin de Compostelle.

On protégea derrière une même enceinte les trois groupes d'habitations qui avaient fini par se juxtaposer. L'ensemble s'étire le long de la route d'Astaffort qui traversait l'enclos jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, époque où l'on déplaça son tracé à l'extérieur, le long de la muraille nord. L'ancien faubourg devenu bastide était le quartier des marchands et des bourgeois parmi lesquels on choisissait les consuls qui firent construire un hôtel de ville attenant à la halle. Un autre faubourg commença alors à se développer sur la route d'Auvillar.