Alimentation |
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Soupes, purées,
bouillies |
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Il est probable qu'avant le XIXe siècle,
la nourriture de base des campagnes n'était pas, comme
on le croit souvent, le pain, aliment de luxe long et coûteux
à préparer, mais les soupes, purées, bouillies,
de légumes verts ou secs (fèves, pois) ou de farine
de céréales (orge, avoine, millet, maïs).
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Le pain est l'aliment symbolique. On l'économisait
jusqu'au milieu du XXe siècle dans les familles paysannes.
Le pain faisait de la soupe un plat de résistance.
Lorsqu'on le consommait nature, sans "companatge", pour
lui donner du goût, on frottait la croûte avec une
gousse d'ail, on la huilait du bout des doigts et on l'assaisonnait
d'une pincée de sel. "Lo pan tintat" (le pain
aillé, goussé), ainsi préparé, a servi
bien souvent de casse-croûte lorsque ce n'était pas
de repas, accompagné d'un oignon et arrosé de piquette
à défaut de vin.
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Légumes
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On cultivait
d'abord les fèves ("haua"), les pois ("céser")
et les lentilles ("lentilha" ou "dentilha").
Le haricot ("mongeta")
importé d'Amérique au XVIe siècle, puis la
pomme de terre (introduite au XVllle siècle en Lomagne,
mais dont la culture se développa vraiment au XIXe) bouleversent
la hiérarchie des aliments.
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Le choux ("caulet")
avait une place importante dans l'alimentation paysanne. L'élasticité
de ses feuilles et leur surface couvrante permettaient de les
utiliser comme moule pour la farce, mais aussi pour le "mesturèth"
lorsqu'on le cuisait au four.

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II y a les "herbes", légumes
que l'on mange parfois cuits mais le plus souvent crus avec une
vinaigrette : poireau, oseille, épinards, toutes les salades,
de jardin et de champs, cèleri, artichaut, carde... La
tomate, apparue avec le haricot, se mange crue ou cuite mais elle
est surtout un légume d'accompagnement l'été
et même l'hiver, transformée en coulis, dans la soupe
et les fricots...Autres légumes de cette catégorie
: la carotte, la rave, l'oignon qui se mange également
cru. On peut aussi le classer comme condiment avec son proche
voisin l'ail. Tous deux tiennent une place importante dans l'aromatisation
de la cuisine.
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Fruits
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II y avait quantité de fruits, mais les
plus consommés étaient la pomme et la poire. Au
XVlle siècle, Dastros a recensé une vingtaine d'espèces
de la première et une quinzaine de la seconde. Puis venaient
les raisins, les prunes et les noix. II ne faut pas négliger
les amandes, les noisettes, les nèfles et les figues, tous
fruits que l'on pouvait conserver durant l'hiver comme les précédents.
II y avait enfin les fruits saisonniers comme les cerises ou les
pêches.
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